Fait-on aujourd'hui des villes pour les voitutres ou fait-on des villes pour les personnes? Le vélo à Trélazé et ailleurs, un enjeu pour les municipales.

Publié le par addult

L'émission Interception sur France Inter du dimanche 1er mars

Pour en savoir plus :  https://www.franceinter.fr/emissions/interception/interception-01-mars-2020

Elle sera l’une des vedettes des élections municipales qui s’annoncent. Depuis quelques années, la bicyclette part à la reconquête des villes. Et si son usage sportif perdure, ses qualités utilitaires refont surface.

La mobilité, et les déplacements urbains en particulier, figurent dans les priorités affichées de la plupart des candidats. Et les citoyens sont en demande de solutions pratiques. Et pourtant, 58% des actifs travaillant à moins d’un kilomètre de chez eux continuent à utiliser… leur voiture ! Un pourcentage qui grimpe logiquement à 80% pour des trajets supérieurs à 10 kilomètres.

Car pour se déplacer à vélo, il faut être certain de pouvoir le faire en sécurité, il faut pouvoir garer sa machine aisément, et éventuellement, être assez en forme pour dominer les dénivellations rencontrées. En 2018, il s’est vendu 340 000 vélos à assistance électrique en France, une progression de 21% ( ! ) par rapport à 2017. Pour mémoire, toutes catégories confondues, le marché annuel français est d’environ 2 millions 700 000 unités.

Mais la sécurisation des trajets est bien une affaire de collectivités locales. D’où l’apparition de notre petite reine dans la plupart des programmes municipaux de ce printemps.

Un Français sur 5 habitant une ville de plus de 100 000 habitants pédale pour aller travailler (on les appelle depuis peu les « vélotafeurs »). Mais la cohabitation avec les autres modes de transport (et particulièrement la voiture) reste… compliquée.

Pour ce reportage, réalisé entièrement à vélo (et en train pour les déplacements de ville à ville), Vanessa Descouraux s’est rendue dans une des villes les plus « cyclables » de France. Bordeaux est cinquième du classement établi pour les villes de plus de 200 000 habitants, par la Fédération des Usagers de la Bicyclette. La FUB qui tenait justement son congrès le mois dernier dans la capitale aquitaine.

Même animées des meilleurs intentions cyclistes du monde, les communes sont, on l’a compris confrontées à des problèmes d’adaptation très compliqués : on ne chamboule pas d’un claquement de doigts une voirie dédiée à l’usage de la voiture depuis des décennies. La continuité des itinéraires notamment, peut être un véritable casse-tête. 

« Municipales, l’échappée belle du vélo », c’est un reportage de Vanessa Descouraux, avec une prise de son en selle de Laurent Lucas. Réalisation, Violaine Ballet. Documentation, Sabine Bonamy.

Pour aller plus loin

Quelques chiffres sur les coûts ( à partir de la 17'45 minutes) : Pour la voiture, le coût pour une municipalité est de 270 euros/an/habitant, pour les transports en commun : 470/an/habitant, en France pour le vélo : 8 euros/an/habitant.

Une voiture coûte 34 centimes/km, un vélo bien entretenu, c'est 10 fois moins. Lorsque l'on sait que les déplacements quotidiens en voitures font majoritairement moins de 5 km...

Sur l'agglomération angevine, l'Association Place au vélo est membre de la FUB :  https://placeauveloangers.fr/2019/12/16/2e-barometre-des-villes-cyclables-plus-de-2000-reponses-a-angers/

Voici un lien pour vous permettre de prendre connaissance du classement par la FUB qui concerne notre ville.

 https://www.youtube.com/watch?v=kDwD-7sNHHA

Depuis longtemps, Addult alerte sur la continuité nécessaire des itinéraires cyclables pour plus de sécurité, l'entretien des itinéraires existants et une vraie concertation avec les usagers experts.

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