Addult a interrogé les 3 listes pour les prochaines municipales.

Publié le par addult

ADDULT acteur majeur à Trélazé (et au-delà) depuis 10 ans dans le domaine de l'environnement et d l’urbanisme a interpellé les listes candidates aux élections municipales 2020 sur les sujets environnementaux et d’espaces publics à Trélazé.

Si la liste de Lutte Ouvrière n’a répondu que partiellement au questionnaire d’ADDULT les deux autres listes ont souhaité rencontrer ADDULT ce qui a permis de faire des compte rendus précis que vous trouverez ci-joint.

Vous constatez qu’au-delà des divergences sur tel ou tel sujet les candidats s’engagent tous clairement sur les questions environnementales et de concertation.

C’est une évolution forte par rapport à ce qui a été observé lors des derniers mandats. Quels que soit les résultats des futures élections, si les promesses ne sont pas tenues, ADDULT saura le rappeler avec force.


 

Le conseil d’administration d’ADDULT

Elections municipales à Trélazé en 2020

QUESTIONS AUX CANDIDATS

Les projets sur l’espace public

Les places « historiques » de quartiers emblématiques de la ville n’ont pas été réaménagées depuis plus de vingt ans.

Que comptez-vous faire sur ces sites sur le mandat si vous êtes élus ?

  • Place Malaquais (et son marché)

  • Place Tellières

  • Place de l’église

  • Place Bel air (et sa chapelle)

  • Les projets d’urbanisme ayant un fort impact sur l’environnement

  • Fosse Napoléon

Le projet de base de loisir pose des problèmes liés à un milieu riche sur le plan des milieux humides et de la biodiversité. Quelles sont vos intentions sur ce site ?

  • OAP Grande Maison

Nous avons appris qu’ALM avait réalisé une OAP dans le cadre du nouveau PLUI. Il n’y a pas eu de concertation sur ce projet de 70 maisons sur un site emblématique à forts enjeux environnementaux. Comment voyez-vous les conditions de la concertation sur ce site qui mérite un concours urbain ?

  • Prison à la Bodinière

Ce projet de prison va entrainer d’importantes destruction de près de 50 Ha de milieux naturels (bois, prairies) et peut être la destruction d’une dizaine de cèdres remarquables. Comment voyez-vous la concertation entre l’état, la ville et notre association ?

Conditions de la concertation pour le prochain mandat ?

D’une manière générale et si l’on excepte le quartier des allumettes ou il existe avec les associations une vraie concertation organisée essentiellement par la société Podeliha avec l’accord de la ville, la concertation des citoyens et des associations se font à minima sous forme d’informations, le plus souvent une fois le projet approuvé. ADDULT découvre les projets après coup et ne peut intervenir à temps pour éviter des abatages d’arbre ou infléchir le programme pour une meilleure préservation ou enrichissement de la biodiversité.

Que propose concrètement votre équipe pour améliorer la concertation avec notre association et les habitants ?

Actions pour l’environnement et la biodiversité

Quels engagements pouvez-vous prendre sur les sujets suivants :

  • Nombre d’arbres et d’arbustes à planter par la commune pendant le futur mandat sur les sites dont elle est propriétaire avec une attention sur la plantation d’arbres persistants de fort développement pour renouveler le potentiel d’arbres remarquables futurs (les arbres remarquables actuels ont été plantés il y a longtemps et ils vieillissent).

  • Préservation des grands jardins privés et des arbres remarquables qui s’y trouvent.

  • Protection des arbres par des dispositions spécifiques comme le font certaines communes (ex La Baule) chartre de l’arbre (ex Pont de Cé)

  • Protection des mares (interdiction de comblement même dans les milieux privés

  • Soutien à l’action d’ADDULT et aux écoles dans leur rôle pédagogique de sensibilisation à la protection de la biodiversité

  • Actions en faveur des énergies renouvelables (isolation, solaire...)

  • Actions en faveur des déplacements doux (vélo, piéton), lutte contre les parkings de voitures sur trottoirs.

  • Promotion des circuits courts et des produits bio dans le cadre de la restauration sous contrôle de la collectivité.

Avez-vous d’autres propositions à nous faire dans le domaine de l’environnement ou de l’urbanisme ?

Liste Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs

Réponses au questionnaire d’ADDULT :

Les projets sur l’espace public :

Le réaménagement de l’espace public doit se faire en concertation étroite avec la population qui y vit ou qui l’utilise.

Nous sommes très méfiants vis à vis des projets présentés par des cabinets d’urbanistes qui ont souvent une vision exclusivement esthétique sans beaucoup se préoccuper du côté fonctionnel de leurs aménagements.

Nous aurions en priorité l’accompagnement humain des habitants, pour aider à faire face aux difficultés concrètes auxquels les travailleurs sont confrontés, dans une société faite d’injustices au détriment du monde du travail. Nous soutiendrions, et inventerions avec la population, des dispositifs de soutien et d’entraide, comme, par exemple, la lutte contre la fracture numérique, ou la lutte contre l’illettrisme. Nous laisserions toute la place aux initiatives des associations pour rendre les quartiers plus vivants et faciliter la vie et leur apporterions notre soutien.

Nous ne laisserions pas la maîtrise d’œuvre pour l’urbanisation à des promoteurs privés qui ne se soucient que de la rentabilité et aucunement de la la convivialité de l’espace public, ni d’ailleurs de concilier urbanisation et verdure. Nous en voyons le résultat désastreux à la Quantinière.

Les projets d’urbanisme ayant un fort impact sur l’environnement :

La protection des zones humides est une urgence, il suffit de voir les conséquences de leur disparition en terme d’inondations pour s’en convaincre !

La biodiversité est en grand danger sur la planète et menace la survie de l’humanité, suite à l’injustifiable pouvoir destructeur des entreprises privées capitalistes. De la même manière, la couverture arborée de la planète subit l’anarchie de la production capitaliste.

Le pouvoir des élus locaux est minime sur toutes les questions environnementales, et c’est pourquoi nous proposons à nos électeurs de faire un vote pour des élus communistes révolutionnaires, qui remette clairement en cause le droit à la propriété privée des moyens de production.

Pour autant, si nous étions élus, nous aurions à cœur de ne pas contribuer à aggraver la destruction de l’environnement vital pour l’homme. Pour cela, nous prendrions appui sur l’expertise des associations de défense de l’environnement pour les projets de la commune et serions un soutien à la population qui se mobiliserait pour s’opposer à un projet destructeur décidé à un autre niveau que la commune.

Concernant plus particulièrement la prison, nous sommes opposés à une telle construction. Le problème des conditions d’incarcération scandaleuses dans les maisons d’arrêt ne se résoudra pas par la construction de nouvelles prisons, mais par une refonte complète des peines et de leur application. Le recours aux peines alternatives à l’incarcération, aujourd’hui prévu par la loi mais resté inappliqué, permettrait de diminuer sensiblement le nombre de détenus dans les maisons d’arrêt. Il faudrait aussi se donner les moyens de réduire la durée de la détention préventive, assurer un réel accompagnement à la réinsertion. Tout cela rendrait caduque la nécessité de construire de nouvelles prisons. À l’inverse, la construction de nouvelles prisons ne peut qu’encourager le recours à l’incarcération.

Si nous étions élus, pour ces raisons, nous ferions tout pour faire annuler ce projet de construction d’une nouvelle prison sur Trélazé.

Mais d’une manière générale, concernant le choix de sites pour des constructions utiles à la population, nous chercherions à éviter de détruire des sites naturels utiles à la biodiversité et à l’environnement. Mais il est clair que sur cette question aussi, le poids des entreprises privées sur la société prime sur le pouvoir des élus locaux. Par exemple, Thomson et les Fonderies de l’Authion ont laissé des sites pollués après la fermeture des usines : les élus locaux sont maintenant dans l’impuissance pour les contraindre à financer la dépollution.

Conditions de la concertation pour le prochain mandat ?

La réponse à votre question est dans la question elle-même. Vous expliquez que : "la concertation des citoyens et des associations se font à minima sous forme d’informations, le plus souvent une fois le projet approuvé. ADDULT découvre les projets après coup et ne peut intervenir à temps pour éviter des abatages d’arbre ou infléchir le programme pour une meilleure préservation ou enrichissement de la biodiversité."

Une concertation étroite avec les habitants concernés par un projet doit se faire à toutes les étapes. Les projets d’aménagement urbain sont ceux qui relèvent le plus facilement de la démocratie directe. D’une manière générale, nous sommes partisans de la démocratie directe, chaque fois que c’est possible. Concertation étroite, ça signifie participation active à tous les niveaux et à toutes les phases, y compris le suivi des chantiers. Il ne saurait être question pour nous d’un simulacre de concertation, destiné à faire valider un projet ficelé d’avance qu’il s’agit de faire passer en douceur.

Actions pour l’environnement et la biodiversité

Toutes les mesures que nous pourrions prendre au niveau de la ville pour limiter le pouvoir de nuisance de la propriété privée des moyens de production sur l’environnement, nous les prendrions. Même au-delà des limites prévues par la loi pour limiter l’action des élus municipaux. Nous dénoncerions les annulations préfectorales de nos arrêtés et nous efforcerions de mobiliser la population pour les faire valider. Nous serions attentifs à améliorer le quotidien des travailleurs, qui subissent l’exploitation capitaliste dans leur travail et se débattent avec des revenus insuffisants dans tous les actes de la vie quotidienne. Les actions pour l’environnement ne doivent pas être une nouvelle cause de complication de la vie des travailleurs qui ne sont pas les responsables de la destruction de l’environnement. Nous sommes pour s’en prendre aux vrais responsables.

Par exemple, concernant les transports, nous sommes opposés à la culpabilisation des automobilistes et encore plus à leur racket par le biais du stationnement payant, ce qui heureusement n’est pas encore le cas à Trélazé. C’est par l’amélioration des solutions de transports alternatifs qu’on doit lutter contre le tout automobile, en développant les pistes cyclables en site propre et en améliorant le réseau de transport en commun (fréquence, confort, amplitude horaire, gratuité).

Sur cette question des transports en commun comme sur d’autres, nous appellerions la population à se mobiliser et serions un appui pour tous les travailleurs qui voudront combattre avec nous pour défendre leurs intérêts.

Demain, les réponses de la liste Trélazé Volonté.

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